Qui se souvient de l’ancienne TSR et des zaps ?

Né au milieu des 90’s, je n’ai pas échappé au phénomène qu’est Pokémon. Mon premier contact avec la licence était l’anime qui passait à la télé. Je courais en rentrant de l’école les mercredis soir pour me farcir la fin de l’épisode de Fifi Brindacier sur les zaps avant de chanter le générique de l’épisode que j’attendais tant.

Trop petit pour jouer aux premières versions des jeux, j’ai quand même entamé la version Or avant même de savoir lire.

Et c’est précisément ça qui fait que mon rapport avec Pokemon est particulier ; jouer à Pokémon sur Game Boy Color est sans le moindre doute l’un des piliers de mon apprentissage de la lecture et de l’écriture.

J’arrive à entendre ce gif

Je me donnais toute la peine du monde pour décrypter ce que me disaient les dresseurs que je croisais sur mon chemin. Je me vois encore monter et descendre les escaliers des dizaines de fois par jour (sans exagérer, j’en ai encore mal aux mollets 15 ans plus tard) pour aller trouver mes parents afin de leur demander la signification de tel ou tel mot. Je remontais ensuite à toute vitesse pour continuer l’aventure tranquillement dans ma chambre. Bref, fini de vous gaver avec mes vieux souvenirs d’enfance, on en vient au sujet du post.

Le manga biographique du créateur de Pokémon

Récemment, j’ai lu un manga biographique de Satoshi Tajiri : le cerveau derrière cet univers qui, jadis, m’appris à lire. La boucle est bouclée. Honnêtement, je ne m’attendais à rien en me lançant dans cette lecture. Et pourtant, j’ai été bien surpris.

Publié aux éditions Kurokawa, collection KuroPOP.

Ce fut donc une lecture courte, mais vraiment très agréable. Même si l’ensemble peut sembler un peu niais, l’histoire m’a prise aux tripes pour deux raisons très simples.

Nosferalgie

Un Nosferapti pour accompagner le mauvais jeu de mot du titre

La première de ces raisons est la nostalgie. Tout joueur ou spectateur de Pokémon se sentira forcément excité de découvrir (ou redécouvrir) les origines de cette série au succès planétaire. Cependant, si vous n’avez aucune affinité particulière avec Pokémon, ce manga pourrait vous tomber des mains (et ça se comprendrait) à cause du côté très expéditif du récit et son traitement qui reste en surface. Je recommanderais donc ce One Shot uniquement à ceux qui ont grandi avec Pikachu, qui trouveront sans le moindre doute un immense intérêt à suivre le parcours de Satoshi.

« Voulez-vous utiliser force ? »

Force mais aussi détermination mdr

La deuxième raison, c’est de voir la force avec laquelle Satoshi s’est accroché à ses rêves. C’est cette détermination qui permet de dérouler l’histoire en suivant les codes du shōnen nekketsu, rendant le récit relativement dynamique. Et dans un sens, ça motive beaucoup de le voir surmonter les épreuves de sa vie d’entrepreneur quand on a aussi des projets personnels. Moralité : Satoshi est un modèle de la startup nation (lol).

Conclusion

Si vous aimez Pokémon, cette lecture de 45 minutes grand max dessinera sûrement un sourire sur votre visage et fera ressurgir de vieux (ou moins vieux) souvenirs de vos rapports avec Pokémon.

Si, en plus de ça, vous avez une petite fibre d’entrepreneur, vous allez vous retrouver gonflé à bloc pour relever les prochains défis après avoir vu comment Satoshi a surmonté les siens.

Ce One Shot se lit très bien en ligne droite. Il est facile à aborder et met en scène le personnage de Satoshi de manière à le rendre hyper attachant. On se retrouve très vite plongé dans l’histoire, nous donnant presque l’impression de faire partie de la petite équipe guidée par M. Pokémon.

Je le recommande très fortement à toute personne ayant un jour ou l’autre rêvé d’être un dresseur étant enfant, imitant le geste d’un lancé de Poké Ball dans le jardin.

Parfait pour se faire une idée plus ou moins précise des origines et de l’homme qui se cache derrière le phénomène planétaire qu’est Pokémon. Il plaira encore plus à mes gars ambitieux qui charbonnent sur leurs projets.

Mon résumé (mais vite fait)

Je ne rentrerai pas trop dans les détails de l’histoire du manga puisque mon but est de vous donner envie de le lire sans trop en dire. Voici tout de même un court résumé du déroulement

Ça commence tout d’abord par mettre en scène le jeune Satoshi Tajiri. Un petit garçon bien vigousse et passionné par les insectes. Il passe ses journées à les chasser et à se documenter sur ces derniers. On comprend tout de suite que l’inspi de Pokémon ne lui est pas venue par hasard.

En grandissant, sa passion va se rediriger sur les jeux vidéo. Il se dédie corps et âme à comprendre les mécaniques de gameplay, les concepts et tout ce qui tourne autour des jeux pour les maîtriser à la perfection et devenir top scorer sur toutes les bornes d’arcade.

Il a encore grandi. Il veut maintenant se lancer dans le développement de ses propres jeux. Son passé de rédacteur du fanzine Game Freak lui permet de monter une véritable petite dream team d’amateurs.

Ils feront quelques petits jeux avant que Satoshi, 25 ans, dépose sur papier les premiers éléments de l’histoire de « Capsule Monster ».

Toute sa réflexion se base sur le fait que le gameboy permettra des échanges. Les combats, initialement, ne l’intéressent pas. Il veut permettre aux joueurs de collectionner de petits monstres avec lesquels on vivrait en harmonie dans le jeu.

Les étoiles s’alignent. Six ans plus tard, les premières version de Pokémon sortent au Japon. Le reste fait partie de l’histoire.

Publications similaires