L’avion a atterri vers 9h du matin, heure locale. Le trajet n’a pas été de tout repos : impossible de dormir, et mon voisin de siège n’a pas arrêté de se tortiller dans tous les sens pour essayer de trouver une position confortable. Pour passer le temps, j’ai regardé Top Gun: Maverick et Anatomie d’une chute sur les différents vols.
À l’aéroport, après avoir rempli les fiches d’arrivée, nous avons fait la queue pour passer l’immigration. C’était un peu long, mais la joie d’être enfin arrivés nous a donné la patience nécessaire. Une fois les formalités terminées, nous avons récupéré nos sacs, déjà prêts sur le tapis roulant, puis nous sommes sortis de l’aéroport.
Là, nous avons acheté des billets pour prendre une « limousine bus », dont j’avais entendu parler avant notre départ. Ces bus sont spécialement conçus pour relier l’aéroport aux principaux quartiers touristiques, notamment ceux où se trouvent les grands hôtels. Parfait pour les voyageurs comme nous !
Une fois dans le bus, un espace est prévu pour déposer nos bagages, ce qui est bien pratique. Pendant le trajet, nous avons fini par nous endormir un petit moment, probablement épuisés du voyage. Le chauffeur, lui, passait son temps à téléphoner, et ce qui m’a frappé, c’est que tout le monde autour de nous semblait avoir un téléphone Samsung, avec la même sonnerie que celle de Tara !
Nous sommes finalement arrivés dans le quartier où se trouve notre hôtel. Ce quartier deviendra notre préféré de tous ceux que nous découvrirons lors de notre séjour à Séoul.
Korea #Seoul.1
Le quartier de Myeongdong
Myeongdong est l’un des quartiers les plus emblématiques de Séoul. Historiquement, il a évolué à partir de l’époque coloniale japonaise, où il servait de centre commercial et financier. Après la guerre de Corée, Myeongdong s’est progressivement transformé en un quartier dynamique et cosmopolite, devenant une plaque tournante pour la mode et le shopping dans les années 1960. Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses boutiques de mode internationales, ses cosmétiques, ainsi que ses stands de street food, qui attirent aussi bien les locaux que les touristes du monde entier.
Arrivés à l’hôtel, nous avons eu la chance de pouvoir faire notre check-in plus tôt que prévu grâce à la gentillesse du monsieur de l’accueil ; assez âgé et très sympathique. L’odeur agréable qui flottait dans l’air ajoutait à l’atmosphère détendue du lieu. Près de l’hôtel, on a repéré un bar à chats qui venait d’ouvrir. L’idée de faire une pause dans ce genre de lieu un de ces jours nous a tout de suite chauffé.
Pendant tout notre séjour en Corée, du moins à Séoul, nous avons reçu sur nos smartphones un grand nombre de communications diverses. C’étaient principalement des alertes : canicule, avis de recherche, mesures anti-COVID, et même des avis d’inondation. Cela donnait une impression étrange, mais nous avons rapidement pris l’habitude de ces notifications, qui faisaient en fait partie du quotidien à Séoul. Au bout d’un moment, nous n’y prêtions même plus attention.
Le marché de Myeongdong, situé dans le quartier du même nom, est un plaisir sans fin à explorer. Les stands, typiques de la culture coréenne, sont nombreux et variés. Je commence à noter les différents types de stands et noter ceux que j’essaierai plus tard. J’ai dans le viseur le poulet frit qui me semble banger. Pendant notre promenade dans ce quartier dont nous sommes déjà un peu amoureux, on s’amuse à prendre la pose à tour de rôle pour quelques photos, profitant des décors de la ville.
Par là, un magasin d’accessoires et design attire notre attention. Il est rempli d’accessoires stylés comme des casquettes, de l’encens, toutes sortes de porte-clés et parmis tout cela de créations de petits artisans. Un peu plus loin, on tombe sur une petite boutique de vêtements qu’on a pas l’habitude de voir chez nous. Les vestes présentent des coupes bien particulières, très semblables à ce qu’on a pu voir dans les drama coréens Netflix.
Pour la blague, on fait un petit détour par Olive & Young, où on a acheté deux masques pour le visage, avec l’idée de les tester le soir. La Corée, c’est vraiment le pays de la beauté, on le sent partout.
En plus des grandes enseignes de « convenience store » comme 7-Eleven et NicetoCU qu’on retrouve à tous les coins de rue, une autre enseigne omniprésente dans les grandes villes est Olive & Young. Ces magasins de beauté sont partout, et c’est là qu’on réalise à quel point l’apparence est importante en Corée. Ici, les gens prennent vraiment soin d’eux : ils sont toujours impeccables, bien habillés, surtout chez les plus jeunes.
Ce souci du détail se reflète aussi dans la popularité des soins de la peau et des cosmétiques. On a même croisé plusieurs femmes portant des pansements sur le nez, probablement après une chirurgie esthétique, ce qui semble assez courant ici. La beauté, c’est plus qu’une routine, c’est presque un mode de vie.
Après ça, on a encore marché un peu dans le marché de Myeongdong avant de profiter de la Golden Hour, ce moment où la lumière est parfaite pour apprécier la ville.
Korea #Seoul.2
Le barbecue coréen
Le barbecue coréen (gogi-gui, 고기구이) est une véritable institution dans la culture gastronomique coréenne. Il s’agit de griller sa viande, souvent du bœuf (comme le bulgogi, 불고기) ou du porc (le fameux samgyeopsal, 삼겹살), directement à table, sur un grill intégré. Cette pratique remonte à plusieurs siècles, avec des influences venues de la dynastie Joseon, mais c’est après la guerre de Corée que le barbecue coréen moderne est devenu une expérience culinaire incontournable.
Plus qu’un simple repas, c’est un moment convivial, où amis et famille se retrouvent autour du grill pour partager non seulement la nourriture, mais aussi des histoires et des rires. Traditionnellement, on accompagne le barbecue de nombreux banchan (반찬, petits plats d’accompagnement) et on enveloppe la viande grillée dans des feuilles de laitue avec des sauces. Ce rituel culinaire reflète l’importance de la communauté et du partage dans la culture coréenne.
Nos ventres commencent à prendre le dessus, et alors qu’on parle de se faire un barbecue coréen, le destin nous amène directement devant un resto de ce type. On entre, on descend quelques marches, et une porte automatique s’ouvre sur une serveuse qui nous accueille avec un grand sourire. Elle confirme qu’on est bien deux et nous installe à une table. Le resto est encore vide, mais il est assez tôt.
L’ambiance est tamisée, le lieu est tout en longueur, avec des tables de chaque côté de l’allée et la cuisine tout au fond. Le resto semble être tenu par une bande de jeunes, et on sent qu’ils se connaissent bien. Ils échangent des regards complices et des sourires malicieux, ça crée une bonne atmosphère.
Pour notre premier barbecue, on a eu de la chance : les serveurs cuisent la viande pour nous, ce qui est parfait, car on n’avait aucune idée de comment s’y prendre. Ça nous permet de bien observer comment ça fonctionne. En plus, on se rendra compte plus tard que la viande ici était vraiment de bonne qualité. Aux deux tables à côté de nous, des jeunes gars mangent leur barbecue en solo, ce qui semble être une habitude ici.
On passe un super moment à savourer ce repas, et on en profite pour ouvrir notre premier booster Pokémon du voyage. Tara a commencé une petite collection, et l’ouverture des paquets de cartes sera notre petit rituel tout au long du séjour.
Après ce bon repas, on sort pour explorer Myeongdong de nuit.
Korea #Seoul.3
Nightmarkets et grande ville de nuit
Les marchés de nuit (야시장, yasijang) font partie intégrante de l’expérience nocturne en Corée du Sud, notamment dans des quartiers animés comme Myeongdong. Dès la tombée de la nuit, les rues s’animent, et des dizaines de stands apparaissent, proposant de la street food (거리 음식, geori eumsik) variée et des petits souvenirs. On y trouve de tout, des brochettes de viande, des tteokbokki (떡볶이), jusqu’aux fameux hotteok (호떡), des pancakes coréens fourrés au sucre.
Myeongdong est particulièrement réputé pour son ambiance nocturne : une véritable ruche où se mêlent locaux et touristes, attirés par les boutiques de cosmétiques, les magasins de mode et, bien sûr, les stands de nourriture. L’atmosphère y est vibrante, les enseignes lumineuses éclairent les rues, et le quartier ne semble jamais vraiment dormir. Même tard le soir, les cafés sont remplis, les magasins restent ouverts, et les gens flânent entre les étals, profitant de la fraîcheur de la nuit pour se détendre après une journée bien remplie.
Pour les Coréens comme pour les visiteurs, ces marchés de nuit sont une façon incontournable de goûter à la culture locale tout en vivant pleinement la ville à une heure où elle prend une toute autre dimension.
Après être sortis du restaurant, nous avons fait une longue balade parmi les stands de street food. On a goûté des brochettes, classique. Mais aussi un truc nouveau qu’on connaissait pas : un cheese egg ! Une sorte de petit cake fluffy au coeur duquel on trouve un jaune d’oeuf parfumé un peu sucré. Banger. Ensuite, on a continué à explorer quelques magasins, dont un qu’on avait repéré un peu plus tôt. À l’entrée, deux beaux gosses Coréens faisaient signe aux passants d’entrer en agitant les bras d’un nounours géant. Je me dis que le taff doit pas être hyper intéressant.
Mais ça marche sur nous, du coup on est entrés chez Wiggle Wiggle, une boutique sympa avec plein d’accessoires colorés et originaux.
Wiggle Wiggle est bien plus qu’une simple boutique de gadgets et d’accessoires en Corée. Créée en 2011, cette marque sud-coréenne s’est fait connaître pour son style coloré, fun, et excentrique, inspiré par une esthétique rétro-pop qui rappelle les années 80 et 90. Elle propose tout un univers joyeux avec des designs décalés qui captent l’attention, allant des coques de téléphone aux vêtements, en passant par des objets du quotidien.
Très populaire auprès des jeunes générations, Wiggle Wiggle incarne une nouvelle façon de consommer en Corée, où la mode et le lifestyle sont profondément influencés par la culture pop et les réseaux sociaux. L’enseigne s’est imposée comme un symbole de la « cute culture » (귀엽다 문화) en Corée, où le mignon et l’original priment. On voit régulièrement des influenceurs et des célébrités locales arborer les accessoires et gadgets de la marque dans leurs posts Instagram, ce qui a encore boosté sa popularité.
Aujourd’hui, Wiggle Wiggle n’est pas seulement un magasin, c’est une expérience. Entrer dans une de leurs boutiques, c’est plonger dans un univers visuel vibrant et presque psychédélique, où tout est pensé pour donner le sourire et éveiller un sentiment de nostalgie amusée. La marque continue de grandir, notamment à l’international, grâce à son e-shop qui attire des clients du monde entier.
Il se fait tard. Sur le chemin du retour vers l’hôtel, on a décidé de faire un petit détour pour voir un parc qu’on avait repéré sur maps dans le coin. En passant, on a pris une bouteille d’eau et un paquet de cartes Pokémon dans le 7-Eleven, à deux pas de l’entrée de notre hôtel.
Finalement, le parc s’est avéré être plutôt un square avec une grande église. Mais on n’a pas pu s’en approcher car c’était fermé la nuit. Par contre, on a bien rigolé en voyant l’horloge sur la façade de l’église. Elle était vraiment moche.
De retour à l’hôtel, on a remarqué que le réceptionniste avait changé. Cette fois, c’était un beau gosse qui nous a accueillis. Puis, direction le lit pour une bonne nuit de sommeil après cette longue journée.
La première partie de la nuit s’est bien passée, mais après un petit réveil nocturne pour un passage aux toilettes, la deuxième moitié a été plus compliquée. Peut-être que c’était l’excitation ou l’impatience, mais pour ma part j’ai rêvé des stands de street food que j’avais pas encore pu tester, notamment celui des bucket de fried chicken. Je me promets d’y passer aujourd’hui.
L’aventure de la carte Tmoney
Ce matin, on a dû s’attaquer à l’obtention de notre carte Tmoney, indispensable pour se déplacer facilement en transport en commun. On s’est d’abord posé des questions sur l’arrêt de bus et les différentes options avant de tomber sur la solution : la fameuse carte Tmoney, qu’on peut utiliser dans les bus, le métro, et même certains magasins.
Pour obtenir nos cartes, il a fallu procéder en deux phases : les acheter, puis les charger. On comprend vite que pour les acheter on peut en trouver dans n’importe quel 7-Eleven. Cela tombe bien il y en a un juste à côté à l’entrée du grand souterrain pour le métro. On procède, et après quelques hésitations on demande à la caissière s’il y a déjà du crédit dessus. Elle nous dit que non et qu’il faut les charger aux bornes près des métros, en cash-only. Concept auquel on allait être soumis plusieurs fois durant notre voyage. Après quelques pas pour rechercher une borne de chargement et 5000 wons sur nos cartes à chacun, on est enfin équipés pour prendre le premier bus d’une longue série.
On vise un grand temple qui se trouve à quelques arrêts de bus, mais on va vite se rendre compte que nous n’avons pas de chance pour aujourd’hui, en effet, c’est une sorte de jour férié pour les temples, donc pas possible de faire nos visites comme prévu. On change nos plans et on repassera le lendemain. En attendant, à dix minutes de marche de là se trouve une destination que nous ne voulions pas rater.
Korea #Seoul.4
Le village traditionnel de Buckhon
Le village traditionnel de Bukchon (북촌한옥마을) est un quartier historique situé au cœur de Séoul, entre le palais Gyeongbokgung et le palais Changdeokgung. Il est célèbre pour ses hanok (maisons traditionnelles coréennes) datant de la dynastie Joseon. Autrefois habité par des aristocrates et des hauts fonctionnaires, Bukchon représente un précieux témoignage de l’architecture traditionnelle coréenne.
Aujourd’hui, c’est un quartier vivant qui permet de plonger dans l’histoire tout en se baladant dans ses ruelles charmantes. Les visiteurs y découvrent non seulement l’héritage culturel coréen, mais aussi des galeries, boutiques artisanales, et maisons de thé, préservant l’équilibre entre tradition et modernité.
On a fait une belle balade, même s’il y avait pas mal de touristes, aussi bien internationaux que coréens. À un moment, on a même marché quelques minutes avec un groupe de nonnas coréennes (grands-mères) émerveillées par la beauté des lieux. Elles prenaient des photos à tout va, fascinées par chaque détail. Dans les ruelles, on trouvait des panneaux et des personnes dédiées à rappeler de “rester silencieux”, sûrement pour respecter l’ambiance paisible du village.
Petit arrêt au Living Room pour un tteokbokki, où on a été servis par un gars qui parlait un anglais parfait.
Le tteokbokki (떡볶이) est un plat emblématique de la street food coréenne. Il s’agit de gâteaux de riz (tteok), moelleux et légèrement gluants, cuits dans une sauce piquante à base de gochujang (pâte de piment). On y ajoute souvent des ingrédients comme des œufs durs, du poisson en pâte (eomuk), ou encore des légumes. Le tteokbokki est populaire pour son goût à la fois épicé, sucré et salé, et on le retrouve à presque tous les stands de street food en Corée. C’est un vrai régal, surtout lorsqu’il est mangé chaud !
Un peu plus loin, on est entrés dans une sorte de « musée ». Deux papis nous ont demandé 6 000 wons chacun pour l’entrée, mais avec un verre offert dans un petit espace traditionnel. On s’est posés là, avec deux boissons coréennes à l’abricot. L’endroit était sympa et assez fréquenté, y compris par un couple de darons anglais qui semblaient se disputer silencieusement à notre gauche. La vue donnait sur un petit étang, et on voyait des gens en costumes traditionnels se pavaner et poser pour des photos.
On a continué la visite en pensant découvrir un vrai musée, mais il n’y avait presque rien à voir. Par contre, on a pu entrer dans une maison traditionnelle et on s’est retrouvés seuls, ce qui était assez cool. On a ensuite fait un tour dans la boutique de souvenirs, en même temps qu’un couple de francophones. En regardant un document expliquant la signification des animaux dans certaines œuvres, la caissière nous a gentiment montré les œuvres correspondantes dans le magasin, créées par des « famous artists » coréens.
On a terminé notre visite du Hanok Village et, avant de redescendre, on a repéré un joli café où on s’est dit qu’on devait absolument s’arrêter.
TODO : photos bel angle sur lointain avec max de gens, observations gens prennent les mêmes photos que Tara quand ils voient son appareil.
Korea #Seoul.5
Gamseong coffees, ou les cafés à ambiance
Les gamseong cafés (감성카페) sont des cafés en Corée du Sud qui se distinguent par leur atmosphère unique et leur design soigné. Le terme « gamseong » signifie « émotion » ou « sensibilité », et ces cafés sont conçus pour évoquer un sentiment de confort, d’élégance et de bien-être chez les visiteurs. Contrairement aux cafés traditionnels, les gamseong cafés mettent l’accent sur l’expérience visuelle et sensorielle, offrant des intérieurs très travaillés, des meubles confortables, et souvent une ambiance zen ou artistique.
Ils sont devenus très populaires, en particulier chez les jeunes générations qui y viennent autant pour l’esthétique que pour le café. Les gamseong cafés jouent aussi un rôle important dans la culture Instagram en Corée, où les clients adorent prendre des photos de leur environnement chic et relaxant. C’est un lieu où se mêlent détente, créativité et socialisation, souvent perçu comme un refuge paisible dans les grandes villes.
On est tombés sur un café super stylé, l’endroit parfait pour se poser. On en a profité pour acheter un thé chez Osulloc, une marque de thé coréenne bien connue. Au menu : un matcha avec une glace au thé vert, un sweet coffee milk, et un roll glacé au thé vert. Tout était hyper fancy et on a vraiment adoré l’expérience.
L’étage principal du café était presque plein, mais en montant à l’étage supérieur, on a trouvé une petite salle tranquille où il n’y avait personne, alors que la vue est pourtant magnifique ! On a eu la pièce pour nous tout seuls pendant un moment, jusqu’à ce qu’un couple de Français vienne s’y installer aussi. On profite de ce moment de pause pour écrire à nos familles. La vue et l’ambiance étaient parfaites pour se détendre.
Après cette pause bien méritée, on a décidé d’aller au prochain temple à pied. Malheureusement, ce temple était aussi fermé, mais quelques personnes prenaient quand même des photos. En chemin vers notre prochaine destination on a discuté photo, et Tara m’a appris les bases de la photographie (j’ai rien retenu).
Korea #Seoul.6
Dongdaemun
Design Plaza
Le Dongdaemun Design Plaza (DDP, 동대문 디자인 플라자) est un emblème de l’architecture moderne à Séoul, conçu par la célèbre architecte Zaha Hadid. Inauguré en 2014, ce bâtiment futuriste se trouve dans le quartier de Dongdaemun, l’un des centres les plus dynamiques de la ville. Le DDP est connu pour ses courbes fluides et son esthétique avant-gardiste, mêlant acier et verre pour créer une structure à la fois innovante et harmonieuse.
C’est un centre culturel et créatif où se déroulent des expositions d’art, des événements de mode, des salons de design, et des performances culturelles. Le DDP abrite également un musée, des galeries d’art, des espaces de shopping, et même un parc sur son toit. C’est devenu un lieu de rencontre incontournable pour les passionnés de design, d’art contemporain, et de culture urbaine.
De nuit, le bâtiment s’illumine, attirant de nombreux visiteurs qui viennent profiter de son ambiance unique et de son architecture spectaculaire.
On a finalement décidé de modifier nos plans et d’aller voir un endroit qu’on avait prévu de visiter le lendemain : le Design Plaza.
Dès notre arrivée, on a pris pas mal de photos avant même de rentrer, tellement le bâtiment est impressionnant de l’extérieur. À l’intérieur, on a trouvé un étage entier rempli de restaurants, mais aucun ne nous a vraiment tenté. Un autre étage est consacré aux expériences en réalité virtuelle et augmentée, avec une forte présence de mode virtuelle, mais aussi des jeux plus ludiques comme des trampolines. L’endroit est un mélange entre art et confort, avec des espaces artistiques où on peut se poser. Évidemment, on en a profité pour faire quelques photos.
Plus haut, on est tombés sur un étage entièrement dédié à des petites marques locales avant-gardistes. Chacune a une « box » où elle expose ses pièces les plus emblématiques. On a bien rigolé en imaginant KOYE avoir sa propre box dans ce lieu un jour.
On a fini par sortir par l’autre côté, traversant une cafétéria complètement vide, qui donnait une ambiance presque mystique. Juste avant de partir, on a pris une dernière photo avant de rejoindre la nuit séoulite pour trouver un endroit où manger.
On a continué à capturer des moments, jusqu’à ce que la nuit tombe et que l’endroit prenne une nouvelle dimension avec les lumières. En sortant, la chaleur et l’humidité ambiante nous met une petite claque. On se pose quelques minutes pour s’asseoir sur la grande pente de gazon si particulière du bâtiment. Deux petits chiens courent vers nous pour nous dire bonjour et nous sauter dessus. La maîtresse s’excuse et nous en rions. On reste là à admirer les lumières de la nuit, le temps de trouver le restaurant dans lequel nous allons manger.
On a trouvé sur Maps un bon barbecue coréen très bien noté et pas trop loin, on s’y est rendus sans hésiter. Cette fois, c’est à nous de cuire notre propre viande, un vrai défi, surtout quand on voit nos voisins cramer quelques morceaux ! Heureusement, on s’en est mieux sortis.
Après avoir bien mangé, on avait envie de marcher un peu dans la nuit. On est sortis et on a continué à explorer les environs. On est passés devant un marché où on a vu des sortes de vieilles beuteus dans un aquarium, prêtes à être cuisinées. On a aussi repéré un restaurant où le groupe BTS a mangé, c’était amusant de voir ce genre de détails pop culture.
Comme on était un peu loin de notre hôtel, on a finalement décidé de prendre le bus pour rentrer. Et là, on se rend compte qu’on est allés beaucoup trop loin ! Du coup, on a marché un long moment dans l’autre sens pour revenir à Myeongdong à pied. Une sacrée balade pour finir la soirée.
Après la frustration d’hier avec les temples fermés, on a décidé de retenter notre chance, cette fois en prenant le métro. Alors qu’on trouve la direction et le numéro de la ligne, le métro arrive juste au moment où on lève les yeux. Une seconde d’hésitation… Tara entre, et moi, je reste sur le quai alors que les portes se ferment devant moi. Séparés ! Je lui dis qu’on se retrouvera à destination. Un peu seul tout à coup dans cette grande ville, j’attends le métro suivant. Je ressens des vibes qui me rappellent le Japon, même si je ne saurais dire exactement pourquoi. Puis, au premier arrêt, qui je vois entrer dans la rame ? Tara, maligne comme tout, est descendue à l’arrêt suivant pour me retrouver. Bien joué !
En sortant de la station, on marche quelques minutes et réalisons d’où vient cette étrange odeur qu’on avait déjà remarquée lors de nos premiers jours. Elle provient des petits fruits dorés qui pourrissent en tombant des arbres. Ce sont des Ginkgo Trees (arbres à ginkgo). Apparemment, cette odeur est un vrai sujet à Séoul ! La ville est même en train de remplacer les arbres femelles (qui produisent ces fruits odorants) par des arbres mâles pour régler ce petit « problème » olfactif. Un sujet qui dure depuis longtemps, apparemment.
Après quelques minutes de marche le long de la muraille, on arrive finalement au premier temple de la journée.
Korea #Seoul.7
Gyeongbokgung Palace
Le palais Gyeongbokgung (경복궁), littéralement « Palais du Bonheur resplendissant », est l’un des plus grands et des plus célèbres palais royaux de Corée du Sud. Construit en 1395 sous la dynastie Joseon, c’est le principal des cinq grands palais de Séoul. Ce palais a servi de résidence aux rois de la dynastie et a été le centre du pouvoir politique pendant plusieurs siècles.
Bien que le palais ait été détruit en grande partie durant l’invasion japonaise au 16e siècle, il a été reconstruit au fil des siècles et reste aujourd’hui un symbole majeur de l’histoire coréenne. Le palais est célèbre pour son architecture élégante et ses vastes jardins, qui abritent des pavillons, des étangs, et des allées bordées d’arbres.
La pluie commence à tomber pour la première fois depuis le début de notre voyage. Bizarrement, ça fait du bien. Avec moins de monde autour, l’atmosphère devient plus intime, presque parfaite pour notre projet photo et vidéo. Les gens courent partout pour se mettre à l’abri, certains jeunes en profitent pour en faire un peu trop, criant et agissant comme si la pluie leur brûlait les épaules.
Nous, on reste tranquilles, abrités sous les toits qui bordent la cour du palais. À côté de nous, je remarque un groupe de touristes qui se distingue des autres : ce sont des malentendants, et ils communiquent avec leur guide en langage des signes. Une scène à la fois touchante et fascinante.
On prend notre temps pour explorer le palais, profitant de la pluie pour découvrir les détails des pavillons et de l’architecture. Nos parapluies sont de sortie quand nécessaire, mais ça ne nous empêche pas de prendre plein de photos, à la fois de nous et des lieux. Certaines sont vraiment réussies !
Après cette visite, petit détour par un 7-Eleven où une adorable mamie nous sert, puis une interaction sympa avec des Espagnols. Plus tard, on arrive près d’un temple bouddhiste où on nous propose de descendre pour manger. Finalement, on décide juste de faire un tour. Dans la boutique du temple, une dame fait sonner des bols tibétains et des clochettes de tous les côtés pour nous apaiser. Cependant, on remarque que les goodies sont plutôt chers comparé aux prix qu’on a vus dans les marchés.
Après cette petite pause et ce regain d’énergie, on se lance à pied vers notre prochaine destination. Un quartier qui nous fait très envie.
Korea #Seoul.8
Le quartier d’Insadong
Insadong (인사동) est l’un des quartiers les plus emblématiques de Séoul, réputé pour son ambiance artistique et traditionnelle. C’est un lieu où l’on peut découvrir la culture coréenne à travers ses galeries d’art, ses boutiques d’antiquités, ses magasins de thé et ses échoppes artisanales. Le quartier regorge de petites ruelles où il est facile de se perdre, entre les calligraphies, céramiques, et objets d’artisanat traditionnel.
Insadong est aussi connu pour ses stands de street food et ses cafés uniques, offrant un mélange entre ancien et moderne. Le quartier est un lieu de passage incontournable pour ceux qui veulent s’immerger dans l’art et la tradition coréenne tout en profitant d’une balade agréable.
Ensuite, on a exploré Insadong, un quartier qui peut rappeler le Marais à Paris. Mais en plus accessible. On a flâné dans les rues avant de tomber sur un grand bâtiment complètement revisité et réaménagé, conçu avec une rampe qui monte sur 4 étages, bordée de petites boutiques carrées à thèmes. En passant, j’ai repéré un groupe de touristes français guidé par une femme qui semblait particulièrement autoritaire, voire insupportable. Elle me rappelait un peu la vieille dame du Voyage de Chihiro !
De temps en temps, la pluie se faisait plus intense, alors on s’est abrités dans la cour, sous de beaux abris artistiques, avec un autre couple de Coréens. Une ambiance presque poétique sous la pluie.
Arrivés tout en haut, on s’est posés pour une pause bien méritée dans un café au thème assez particulier : le café caca. Malheureusement, ils n’avaient plus de « caca brun » au menu, dommage !
En redescendant, Tara a été attirée par une petite échoppe de bagues artisanales. On est entrés et on a choisi trois jolies bagues discrètes. Pas très chères pour ce que c’est, et le vendeur était vraiment sympathique. On est repartis contents de notre achat.
Avant de repartir à pied pour visiter le deuxième temple, petit détour par les toilettes. Mais juste avant moi, la gérante, une jeune femme, y est allée. J’ai attendu presque 15 minutes dans l’entrée, accompagné par le bruit de la pluie, avant qu’elle ne ressorte enfin. Une fois soulagé, je suis retourné à la table, prêt à poursuivre notre aventure.
Korea #Seoul.9
Jongmyo Shrine
Le Jongmyo Shrine (종묘) est un sanctuaire confucéen situé à Séoul, dédié aux rois et reines de la dynastie Joseon. Construit en 1394, c’est l’un des plus anciens sanctuaires royaux de Corée, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le sanctuaire abrite les tablettes ancestrales des rois et reines, qui sont vénérées à travers des rituels confucéens traditionnels, encore pratiqués aujourd’hui lors de cérémonies spéciales appelées Jongmyo Jerye.
Le sanctuaire se distingue par son architecture sobre et élégante, conçue pour refléter la tranquillité et le respect envers les ancêtres. Entouré de jardins paisibles et de vastes allées, Jongmyo est un lieu de recueillement où passé et spiritualité se rencontrent. C’est un lieu incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre les fondements du confucianisme et l’importance des rites ancestraux dans l’histoire coréenne.
Ensuite, direction notre deuxième temple de la journée, le Jongmyo Shrine. La pluie a fait fuir la plupart des visiteurs, et l’endroit est presque désert. On en profite pour prendre de nombreuses photos dans la première section, où une série de piliers charmants se dresse dans la cour.
Seules quelques personnes courageuses se sont aventurées jusque-là, la majorité des visiteurs se concentrant de l’autre côté, près de l’attraction principale. On continue notre exploration, cherchant les meilleurs spots pour nos photos et vidéos tout en appréciant la tranquillité du lieu.
Un peu plus loin sur le côté, on tombe sur un petit bâtiment moderne qui propose de quoi manger et boire. On se prend deux boissons et on s’installe sur la terrasse couverte pour souffler un peu. L’endroit est très calme, presque apaisant avec la pluie qui tombe doucement.
Après une courte pause, on reprend notre visite, avançant jusqu’au bout du parc pour capturer nos dernières photos. Finalement, une annonce retentit pour nous avertir que le parc va bientôt fermer. On retourne sur nos pas, croisant un employé qui vient fermer le bâtiment. Sous une pluie légère, on quitte le sanctuaire pour nous rendre à notre dernière destination de la journée.
Korea #Seoul.10
La quartier
d’Itaewon
Itaewon (이태원) est l’un des quartiers les plus cosmopolites de Séoul, réputé pour sa diversité culturelle et son ambiance internationale. Situé près de la base militaire américaine de Yongsan, le quartier a longtemps été un point de rencontre entre différentes cultures. Aujourd’hui, Itaewon est devenu un lieu où cohabitent restaurants internationaux, cafés branchés, boutiques de mode, et vie nocturne animée.
Itaewon est le quartier idéal pour ceux qui cherchent à explorer un autre visage de Séoul, loin des traditions des temples et des ruelles historiques. Ici, on peut goûter à des plats du monde entier, flâner dans des boutiques vintage, ou encore découvrir une scène artistique alternative. C’est un endroit où se mêlent locaux et expatriés, créant une atmosphère unique qui diffère de tout ce qu’on peut trouver ailleurs dans la ville.
Ensuite, direction Itaewon. On prend deux bus pour y arriver, et le système est bien pensé : le deuxième trajet est gratuit, trop forts ces Coréens.
On arrive au pied d’une sorte de colline. Sur Maps, la rue emblématique d’Itaewon ne semble pas très loin, mais il nous faut grimper une pente assez raide avant de plonger dans l’ambiance festive du quartier.
La rue sur laquelle nous débouchons est bruyante, animée, et de chaque côté, une ribambelle de bars et de pubs à thème s’étale devant nous. Les rabatteurs nous suivent, essayant de nous attirer à l’intérieur pour profiter des happy hours. Avec un peu d’imagination, je pourrais presque me croire à Magaluf. On commence à avoir faim, et l’idée de prendre un verre dans un bar bruyant ne nous tente pas trop, alors on continue notre chemin.
Un peu plus loin, on tombe, complètement par hasard et alors qu’on en parlait justement, sur le célèbre restaurant Danbam. C’est le restaurant représenté dans la série coréenne Itaewon Class, l’une de nos séries préférées à Tara et moi. Il fait office de QG aux personnage principal et ses amis.
On est à la fois surpris et ravis de cette découverte. On prend quelques photos souvenir devant le restaurant. Il est petit et plein à craquer, aucune chance de trouver une table. Pendant qu’on reste là à admirer l’endroit, un groupe de trois Japonais, deux filles et un garçon, débarque et s’émerveille devant le lieu, tout aussi enthousiastes que nous. On devine facilement qu’ils sont aussi fans de la série. Ils prennent des photos en posant devant la façade, tandis que nous repartons.
On continue à marcher, espérant tomber sur un restaurant par hasard, ou sinon reprendre le bus vers Myeongdong. En chemin, une pensée me traverse : puisque nous sommes à Itaewon, sommes-nous près du lieu du drame d’Halloween 2022 ? Après une rapide vérification sur Maps, on découvre que le lieu de la tragédie n’est qu’à quelques centaines de mètres. On décide d’y aller.
Korea #Seoul.11
Lieu du drame
d’Halloween 2022
Après avoir flâné dans les rues animées d’Itaewon, nous avons donc décidé de nous rendre sur les lieux du drame d’Halloween 2022, un événement tragique qui a marqué la Corée et le monde entier. Ce n’était pas une visite prise à la légère, mais plutôt une façon pour nous de mieux comprendre comment un tel événement a pu se produire. Ce soir-là, le 29 octobre 2022, une bousculade dans cette ruelle étroite a coûté la vie à 159 personnes et fait plus de 190 blessés, principalement des jeunes. C’était avec respect et une certaine émotion que nous nous sommes approchés de cet endroit, en imaginant la foule et la tension de cette nuit-là.
Le bas de la rue est encore en travaux pour finaliser ce qui est désormais devenu un mémorial, c’est ainsi qu’est maintenant considérée cette rue. On y trouve plusieurs grands panneaux à la mémoire des victimes, ainsi que des informations sur le drame, traduites en de nombreuses langues pour que chacun puisse comprendre l’ampleur de la tragédie.
La pluie continue de tomber sur Itaewon, et la rue est très calme, presque silencieuse. On n’y croisera que deux autres touristes, venus sans doute pour les mêmes raisons que nous, lisant attentivement les panneaux.
Après un dernier regard en arrière sur cette étroite ruelle sombre et pentue, on décide qu’il est temps de rentrer, la fatigue commençant à se faire sentir. On cherche l’arrêt de bus pour retourner à l’hôtel, mais on se trompe de côté de route avant de finalement trouver le bon. Un long trajet en bus nous ramène à Myeongdong, la tête pleine de réflexions sur ce lieu et ce qu’il représente désormais.
Comme on n’arrive pas à se décider sur un restaurant qui nous fait envie, on fait ce qu’on fait souvent en voyage : on revient à une valeur sûre. On décide de retourner nous balader à Myeongdong pour se faire un dernier barbecue coréen dans le restaurant de notre première soirée.
Après avoir tourné un peu en rond pour retrouver notre petit resto favori, on finit par le repérer. On entre, on redescend les marches, et on passe un agréable moment à savourer un super barbecue, exactement comme la première fois.
À la sortie du restaurant, il me reste un tout petit peu de place. Et ça tombe bien, parce que j’avais rêvé d’un bucket de fried chicken de street food. On se dirige donc tout droit vers le stand que j’avais repéré un peu plus tôt, et je prends un bucket avec une délicieuse sauce à l’ail. On déguste ça sur le bord de la rue, en observant les gens qui s’activent dans les rues animées du street market de Myeongdong. C’était vraiment trop bien.
C’est sur le dernier bout de poulet de ce bucket que se termine notre riche aventure à Séoul. On retourne à l’hôtel pour préparer nos valises, car le départ est prévu tôt le lendemain.